Chien stressé, qui semble déprimé, absent ?

Rappels concernant le cerveau…
Trois niveaux : le reptilien, le limbique, et le néocortex.
Le reptilien gère l’instinct, c’est la partie qui s’active principalement par exemple en cas de danger et qui répond par un comportement instinctif ou impulsif. En effet le cerveau reptilien a traité l’information mais ne la fera pas remonter ni au limbique, ni au néocortex …
De plus concernant les sections distinctes du cerveau, des scientifiques ont découvert qu’elles ne s’activaient qu’en alternance… Donc quand l’une entre en fonction, l’autre est inhibée. Ce qui explique qu’il est difficile au chien de « penser » s’il subit une augmentation violente du taux d’adrénaline, par exemple.

J’en viens au sujet du jour :
Nous parlons parfois de détresse acquise, impuissance acquise, résignation acquise ou apprise, pour désigner l’incapacité d’apprendre une réponse d’échappement ou d’évitement à un « stimulus aversif » suite à des présentations répétées et dans la durée de ce stimulus, dans des conditions telles que l’animal ne peut s’y soustraire ; perso je vais parler de syndrome de déréalisation car il faut aussi penser aux besoins du chien et reconnaître son état de chien avec ses propres besoins.
Le trouble de déréalisation chez le chien (ou l’humain…) est caractérisé par une sensation de détachement de son environnement.
Vous avez donc compris que ce trouble est généralement déclenché par un stress intense, en particulier dû à des actes de maltraitance affective et/ou physiques ou de négligence ou d’autres stress importants.
Il se caractérise par une impression de détachement mais en fait il s’agit une réaction de défense de l’esprit, une manière de le protéger lorsque les épreuves sont trop dures à accepter.
En effet, il y a un changement dans la composition chimique du cerveau, changement dû à l’anxiété/peur.
Le stress ou la peur engendrent un changement dans la composition chimique du cerveau, une augmentation d’adrénaline et une diminution de dopamine, dont le résultat est ce sentiment de déréalisation.
Le cerveau se déconnecte et/ou finit par anesthésier les émotions que le chien aurait pu exprimer et qui l’auraient sauvé !!! En effet le chien normalement face à un stress, une expérience négative devrait exprimer ses émotions et cela devrait s’arrêter au niveau reptilien (cela n’est alors qu’un trauma pas un traumatisme) ; mais comme chez l’homme l’info peut passer dans les autres étages du cerveau et devenir un traumatisme.
En fait baigner dans un contexte fait de stress, de maltraitance physique, verbale qu’il subit ou auxquels il assiste, met le chien en état de déréalisation.
Comment l’en sortir ?
Tout d’abord, faire baisser le niveau d’angoisse est fondamental.
Retrouver ou trouver des repères familiers (notion de rituels).
Ne faire vivre au chien que des situations de réussite.
Il faut l’aider à retrouver certains chemins neuronaux et qu’il fasse preuve d’adaptation…ne pas éviter… mais ne pas confronter non plus…trouver le bon dosage, la bonne distance…
C’est pourquoi aussi, il va falloir le faire travailler mentalement, et ce calmement en auto contrôle, ce qui lui permettra d’être plus souvent dans le cognitif (cortex préfrontal) que dans l’émotif (limbique), que dans l’instinctif (reptilien).

 

Rédigé par Florence Pug de Béziers Sport Canin à retrouver sur :

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