03 Nov 2022

Et si on se questionnait sur l’environnement de nos chiens ?

Lorsqu’on accueille un serpent, un poisson, un gecko ou tout autre animal, pour peu qu’il ne soit pas dans notre environnement humain, nous faisons en sorte d’adapter son biotope pour se rapprocher autant que possible de celui dans lequel il aurait vécu dans la nature. La chaleur, la lumière, le régime ainsi que le rythme de vie seront adaptés, de sorte à ne pas provoquer un stress inutile à l’animal qui pourrait progressivement entraîner un décès prématuré. (suite…)

03 Nov 2022

Croissance des os

« Qui veut aller loin ménage sa monture » … ou qui est un minimum respectueux ne pousse pas un jeune animal à haut niveau.
Enfin est ce réellement une question de respect, ou de bon sens ? Qu’on ne s’étonne plus d’avoir des chiens avec des blessures récurrentes à partir de 2-3 ans…
Voici un visuel pour mettre en évidence la fin de la croissance des os. Attention pour le crâne des inexactitudes sur le schéma puisque l’occipital se soude vers 3-4 mois et sphénoïde à temporal entre 1 et 4 ans. (mais paint est casse pied à manœuvrer alors j’ai fait une couleur de « gros »).

Peut être une illustration de texte qui dit ’d croissance Age 6-7 mois 10-12 10-12mois mois 12-15 mois Source:Oséld de Baron Source ans Très tard jamais AREG ANIMALCARE’

Article à retrouver sur AREG Animalcare : https://www.facebook.com/areganimalcare/

08 Août 2022

Balade, la surexcitation.

Tout d’abord, l’excitation de début de balade est NORMALE.
Imaginez, vous vous dépêcher de terminer quelque chose pour avoir le temps de regarder un épisode de votre série quotidienne, une fois que vous êtes parti.e pour le faire, vous êtes impatient.e, curieux.se et avez très envie de connaître la suite du sort des personnages.
(suite…)
08 Août 2022

Il n’existe pas de chiot ou de chien « en retard » sur des apprentissage, il n’existe que des humains pressés.

Beaucoup se mettent en tête qu’un chiot ou un chien adulte doit savoir faire de nombreuses choses avant un certain âge ou dans un laps de temps précis. « Quoi ? Ton chiot n’est toujours pas propre ? Mais il a cinq mois déjà ! » « Ton chien aboie toujours sur les gens ? Je pensais que c’était réglé depuis le temps… » « Il saute encore ? Pourtant, il a un an, il serait peut-être temps… » Comme on peut s’y attendre, si certains apprentissages ne sont pas acquis dans une certaine période de temps, la confrontation à la pression sociale est quasiment inévitable. Et cette dernière peut être relativement violente pour celui ou celle qui la subit.

(suite…)
08 Août 2022

La socialisation/familiarisation du jeune chien

Avant de penser à avoir un chien bien éduqué, il est indispensable de lui permettre de s’éveiller au monde qui l’entoure. Un chien apprend tout au long de sa vie, mais la période la plus déterminante de son existence, celle dont dépendra sa capacité à s’adapter aux situations nouvelles, est extrêmement courte : il s’agit de la période dite de « socialisation primaire », qui commence aux alentours des trois semaines de l’individu, jusqu’à ses trois/quatre mois environ. Pendant ce laps de temps bien défini, le chiot découvre le monde (du moins, il le devrait !), et la qualité de ses apprentissages déterminera son seuil de tolérance futur à tous les stimuli auxquels il sera confronté. Plus ses apprentissages seront riches, plus les connexions neuronales du cerveau du chiot seront nombreuses, et plus sa « base de données » sera vaste

(suite…)
08 Août 2022

Protection de ressource / instinct de survie

La protection de ressources est liée, à la base, à l’instinct de survie : une valeur indispensable à la vie doit être protégée, elle ne peut être partagée.
Pour ce qui concerne nos chiens, à priori, il y a suffisamment à manger pour tout le monde, donc ce comportement n’a pas de raison de se déclencher. Force est pourtant de constater qu’on peut la retrouver dans le cadre familial, souvent en présence de nourriture, mais aussi de jouets, ou d’un espace confortable (la descente parfois délicate du canapé en est un exemple), ou d’un être d’attachement. Le chien défend ce qui, de son point de vue lui « appartient » (on lui a donné, ou c’est à sa portée, ou il l’a trouvé, ou il l’a subtilisé à un autre animal, ou tout simplement c’est agréable et important pour lui). L’émotion ressentie est alors de la colère, dont on peut observer les indices : babines retroussées, grognements destinés à prévenir l’intrus qu’il y a risque de conflit.
(suite…)
08 Août 2022

Phobie et contrôle

Histoire de Zoé et de son chien Roosevelt

En ce moment, dans le monde anglophone du comportement canin, on entend beaucoup parler du terme ‘agency’ (agentivité en français). Il fait référence à la faculté de contrôle et la capacité d’agir d’un individu. Je vais vous raconter une partie de l’histoire de Roosevelt pour illustrer ce concept et l’importance que cela peut avoir dans la thérapie des chiens phobiques.

(suite…)
08 Août 2022

Chiens adoptés

Je lis parfois / souvent quand il s’agit d’adoption, qu’il y aura un  » travail » à faire.
Parfois, oui, mais souvent, non, justement. C’est le comportement des humains qui impactera celui du chien.
Il n’y a pas de  » travail » justement, juste éviter de commettre des erreurs, avec CE loulou comme avec tous les autres.
Certains seront peut-être plus tolérants, d’autres moins, d’autres le seront avec certains et pas avec d’autres.
(suite…)
09 Juin 2022

ANXIÉTÉ DE SÉPARATION : un problème complexe à traiter au cas par cas

Je suis récemment tombée sur un article du magazine d’actualités scientifiques, Sciences et Avenir. Il était titré « Au secours, mon chien fait des bêtises quand je ne suis pas là ». Le terme ‘bêtises’ fait référence à des comportements problématiques pour l’humain, néanmoins, je trouve que ce choix de mots dédramatise un problème parfois très néfaste pour le bien-être de l’animal et qui doit généralement être pris très au sérieux.

(suite…)
09 Juin 2022

Le border Collie

Bonjour à tous,
Aujourd’hui j’aimerais vous parler du Border Collie.
Nous recevons des dizaines de demandes de prise en charge pour eux par mois, depuis des années. Soit pour des borders collie trop peu stimulés, soit à contrario trop stimulés. Ce qui se passe avec cette race depuis bien trop longtemps est grave, et nous en sommes responsable.
Le Border Collie, par son intelligence hors du commun, est devenu un chien “à la mode”… Sans que les adoptants soient réellement informés sur ses besoins.
Résultat : cette belle race est au cœur des abandons depuis plusieurs années maintenant, et il est nécessaire d’informer le plus grand public possible avant son adoption.
Tout d’abord, commençons par l’histoire de la race. Le Border Collie vient des Borders, une région entre le Royaume-Uni et l’Écosse. Il a été reconnu par les Britanniques en 1976. Arrivé en France en 1970, il n’a été reconnu par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) qu’en 1985 sous le numéro 297.
Le Border Collie fait partie du groupe 1 de la classification : Les chiens de berger et de bouvier (sauf chiens de bouvier suisse), mais pour vous parler du groupe 1, il faut vous parler également des différents chiens de berger qu’il abrite.
Selon le travail D’Emmanuelle Franq en 2007 « les races européennes de chiens de berger », la classe 1 de chiens de berger regroupe 3 catégories. À ce jour elles ne sont pas prise en compte par la FCI, mais elles sont particulièrement importantes, car les critères comportementaux varient grandement dans ces sous classifications. Il y a :
– les chiens de défense du bétail (Patou, Kangal, Berger Yougoslave…)
– les chiens de conduite de troupeaux (le Border Collie, bouvier australien, kelpie…)
– et les chiens de protection de troupeaux (Beauceron, Berger Allemand, Malinois…), qui sont un parfait mélange des chiens de protection et des chiens de conduite.
Aujourd’hui la sous-catégorie qui nous intéresse, ce sont les chiens de conduite de troupeau, dont le Border Collie est le grand maître (désolé pour les autres races, on vous aime quand même !).
Le Border Collie est reproduit avant tout pour mener un troupeau
Un chien de conduite, c’est un chien rustique, dynamique, souple, avec une allure racée et une vitesse d’intervention inouïe.
Le Border Collie a donc été sélectionné des années durant pour conduire les troupeaux. En d’autres termes : accompagner les bêtes d’un point A à un point B, sous ordre de son maître. Il a été sélectionné pour courir après le mouvement, le conduire, le stopper, le diriger.
La sélection, c’est (en résumé) le fait de reproduire 2 individus qui ont les caractéristiques souhaitées. Dans le cas du Border Collie, une des premières sélections a été faite sur le fait de faire de la prédation.
Une séquence de prédation complète ressemble un peu à ça (chacune des séquences comportementales peuvent être faites, ou que quelques-unes, dans l’ordre, ou pas) :
• Orientation : fixation oculaire, guet, affut, pistage
• Approche lente
• Poursuite
• Traque et rabattage
• Garde au ferme
• Capture : saut de capture, morsure au cou, morsure aux membres
• Étourdissement et mise-à-mort : secouement d’étourdissement, morsures multiples
• Recouvrement (si le chien estime que sa proie est trop grosse pour être mangée tout de suite, il l’enterre)
• Rapport
• Éviscération
On appelle ces séquences, des patrons moteurs de prédation.
Pour le Border Collie, après avoir sélectionné le fait de prédater (donc de poursuivre, fixer…), les éleveurs ont décidé de retirer la phase de mise à mort et de morsures afin de ne pas blesser le bétail.
Ils ont ainsi fait reproduire uniquement les individus qui ne tuaient pas les bêtes. Les éleveurs ont ajouté dans la lignée, du « sang » (donc des individus) de Setter Gordon pour y amener les qualités d’un chien d’arrêt. D’où les postures magistrales du Border Collie si reconnaissable tapis près du sol, à fixer ses moutons.
c’est un chien de travail qui a besoin d’être stimulé.
Le Border Collie est le roi de l’interprétation des ordres, le roi de la collaboration avec son maître, et il est né, et sélectionné, pour passer sa journée à cavaler après des bêtes et être mise à l’épreuve par son gardien.
À ce jour encore, le Border Collie est la SEULE ET UNIQUE RACE devant encore être testée au travail au troupeau pour obtenir sa confirmation au LOF (Livre des Origines Françaises) sur les lignées de travail. Nous n’aborderons pas les lignées beauty qui sont … bref, passons avant de s’énerver.
Si je m’étale autant sur l’histoire du Border Collie, et sa sélection, c’est parce que de nos jours, cette sélection, et les besoins qu’elle engendre, ne sont pas respectées. Et il est important de prendre en compte cette histoire, pour adopter un chien de cette race.
Au sein de l’association, nous avons recueilli et rééduqué de nombreux Borders Collie. Mais le pire, c’est que nous recevons en moyenne une quinzaine de demandes par mois pour en accueillir de nouveaux, avant qu’ils soient envoyés à l’euthanasie pour « problème de comportement ». Et le plus déroutant, c’est qu’il s’agit inlassablement des mêmes motifs d’abandon : “A pincé un jogger / vélo / poussette / voiture / trottinette, ne sait pas se poser à la maison, vocalise, est trop excité…” et j’en passe.
Pourquoi adopter un chien sélectionné pour poursuivre le mouvement, et l’abandonner parce que justement il poursuit des trucs ? N’est-ce pas antinomique ?
Quand on adopte un Border Collie, on adopte son « hyperactivité ».
Un Border est hyper tout : il est hyper sociable, hyper actif, hyper collant, hyper rapide, hyper intelligent, hyper…. Tout. C’est un chien fait pour passer 10h par jour dehors à cavaler et travailler, soit recevoir des ordres, analyser des situations, y réagir, monter très haut en émotion, descendre très rapidement. Le Border Collie est le chien avec le plus ample panel d’émotions et de capacité du règne des chiens, à mon avis.
Forcément, quand on enferme ces bêtes d’une puissance physique et mentale hors-norme, en pavillon de banlieue, avec une sortie en laisse matin et soir, entrecoupé de 8h de travail, ça fait des dégâts magistraux.
Il est sélectionné, produit depuis des décennies, pour être un grand sportif. Prendre un Border Collie pour un chien de famille, c’est une ineptie, c’est dangereux, et ça mène à des drames familiaux ou l’animal termine soit en refuge, soit dans le congélateur d’un vétérinaire.
Le Border Collie est un chien très sensible. Son intelligence fait qu’il est en capacité d’absorber, digérer, les émotions humaines. C’est une éponge. Le laisser seul à lui-même sans combler ses besoins primaires, c’est l’envoyer en première classe vers la destination de la folie. Automutilation, TOC (rapport de balle constante, rapport de bout de bois, mouvement stéréotypé, tour sur lui-même…), réactivité congénères, réactivité humains, crainte, destruction… Les dégâts sont nombreux.
Il s’agit d’un chien de travail, un chien d’utilité. Sa vie est vouée à collaborer avec l’humain et être occupé.
Il est temps de se rendre compte que les jolies vidéos sur internet d’agility, et toutes disciplines canines avec un Border Collie, sont faites par des personnes qui sacrifient leur vie entière au bonheur de leur chien.
Elles ne vont pas juste une fois par semaine en club, en travaillant la semaine.
A contrario, on observe également le phénomène inverse, qui est tout aussi dangereux : des personnes qui en font trop avec leur Border, au point qu’il ne soit même plus en capacité de savoir s’arrêter, et on atterrit sur la même case de la folie.
Avoir un Border Collie, c’est un bon dosage de travail, d’apprentissage, et d’accompagnement dans son bien-être. Il suffit d’une goutte de trop pour perturber l’équilibre.
La rééducation de ces Borders trop stimulés, ou a contrario trop peu stimulés nous prend des mois, et laisse inévitablement des marques. Marques malheureusement souvent indélébiles malgré le travail.
A cause de nous, et de notre égoïsme magistral, nous adoptons des chiens parce que c’est quand même carrément cool de se balader avec un chien de travail ou de dire qu’on a un border. C’est une race qui épate. Mais à quel prix ?
Depuis des années maintenant, nous récupérons des chiens trop peu, ou trop stimulés. Et nous humains bien abrutis, on s’en bat paupières de la génétique, si croquette a besoin d’exprimer ses besoins primaires de chien de troupeau (comme poursuivre les bagnoles, les vélos, les joggeurs,….) bah il va se faire voir. Ce qui induira le fait de développer des troubles du comportement comme aboyer, développer de la réactivité, détruire, se lécher les pattes au point d’en faire des plaies, ne pas se poser, chouiner, stéréotyper,… et qu’on gérera de façon super intelligente comme d’hab, en les foutant sous prozac, ou mieux en les enfermant en cage pendant nos 8h d’absence « parce que ça les rassurent », après tout « ce n’est qu’un chien il à qu’à s’habituer ce connard merde…. »
Le Border Collie nécessite un investissement hors norme, qu’il vous rendra au centuple. C’est le chien le plus intelligent, le plus humble, le plus magistral de tous les chiens. Si vous investissez toute votre énergie, et tout votre temps à être accompagné par un professionnel afin d’apprendre tous les méandres de ce chien majestueux, vous vivrez la plus belle expérience de toute votre vie.
Le Border Collie est le chien d’une vie, un chien qui vous en fera baver, qui vous poussera dans tous vos retranchements. Mais au bout du chemin, vous rencontrerez votre meilleur ami, votre tout, votre hyper tout, pour toujours. C’est une expérience fabuleuse, magnifique, durant laquelle vous vous trouverez au bout du chemin.
Réfléchissez, adoptez responsable.
 🙂
Lisez nos articles :
ou sur notre site internet :
 
 
Article rédigé par l’association In Dog We Trust