on corrige l’environnement dans lequel elle pousse,
pas la fleur. »
Article rédigé par Géraldine Merry de Vox Canis
Voici la suite de l’article posté la semaine dernière sur le phénomène d’empilement des déclencheurs. Si vous ne l’avez pas lu, je vous invite à le faire avant de lire celui-ci. Pour résumer, l’empilement des déclencheurs, c’est tous ces petits événements qui font monter le stress d’un individu (animal ou humain) jusqu’à ce que cela explose avec une réaction plus ou moins intense. Comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les conseils suivants pourront vous aider à éviter que ce phénomène se produise : (suite…)
Qu’on se le dise, Youki n’est pas toujours très sympa, il a ses têtes. Il en a pas mal d’ailleurs… Rien qu’en France, faute de données précises, on estime entre 200 000 et 500 000 le nombre de personnes victimes de morsures de chien chaque année . A qui la faute ? Les scientifiques bossent dessus et semblent avoir trouvé les responsables de l’agressivité chez les poilus : les hormones !
Je ne vous apprends rien, les hormones contrôlent nos comportements et notre vie à tous. Chien, chat, ratons-laveurs et nous autres, pauvres humains baignés par l’illusion du libre-arbitre. Chez le chien, la démonstration vient d’être publiée dans Frontiers in Psychology. (suite…)
Qui n’a pas déjà entendu les fameuses rumeurs concernant le chien qui mord qui remordra forcément ou encore le chien qui goûte au sang qui ne pourra plus s’en passer ?
« N’importe quel chien qui a goûté au sang est capable d’attaquer à nouveau, à n’importe quel moment. »
« Un chien qui goûte au sang c’est fini pour lui, il cherchera toujours à y goûter. »
« Il faut euthanasier un chien qui a goûté au sang car il recommencera. »
La compétition pour s’alimenter est courante chez les chiens qui ont été forcés de manger dans une gamelle commune avec d’autres chiens. C’est souvent le lot des chiens d’élevage dont les éleveurs ont favorisé l’émergence de ce qu’on appelle la protection de ressources. Pour les chiots qui partagent la même gamelle, c’est à celui qui mangera le plus vite ou qui sera le plus agressif pour en manger le plus. Le stress et les comportements agressifs qui en découlent s’apaisent si sa famille d’adoption fait comprendre à son chiot dans la douceur qu’il n’a plus à craindre que sa nourriture lui soit reprise ou volée. (suite…)
La possessivité est un problème dont on parle assez peu mais qui est en réalité assez courant. Le chien peut défendre toute sorte de ressources. A partir du moment où le chien aime quelque chose, il peut se retrouver à prendre la décision de défendre cette chose.
Pour illustrer ceci, voici une petite liste de ressources pouvant être défendues, ce n’est absolument pas complet car comme nous venons de le dire, tout, absolument tout ce que le chien aime peut être défendable et défendu.
Le jeu de « l’engagement-désengagement »
Un jeu d’éducation pour les chiens qui sont craintifs, anxieux ou frustrés à l’approche d’un déclencheur comme un autre chien, personne ou son. L’objectif est d’abord de diminuer cette peur/anxiété/frustration et ensuite d’enseigner au chien un nouveau comportement sûr et approprié à adopter à la place.
Préparation :
– récompense de forte valeur
– clicker ou marqueur verbal
– harnais ou collier
– pratiquer le « u-turn » (tourne toi) rapide en leurrant votre chien avec une friandise sous sa truffe ou en envoyant des friandises à récupérer par terre en même temps que vous marchez rapidement tous les deux vers la direction opposée au déclencheur
– faire une pause si vous voyez des signaux subtils de stress chez votre animal (signaux d’apaisement) comme un léchage de babine excessif, des bâillements ou grattages.
Jouer 1 – 4 minutes. Faites une pause. Recommencez
1er niveau : engagement
Commencez à distance de sécurité du déclencheur, là où votre chien ne réagit pas. Soyez calme et restez jusqu’à ce que votre chien remarque le déclencheur à proximité.
Au moment précis où votre chien engage en regardant le déclencheur, cliquez.
Quand votre chien tourne sa tête vers vous après le clic, donnez lui la récompense
Si votre chien réagit au déclencheur ou ne tourne pas la tête après le clic, éloignez vous du déclencheur pour recommencer à une distance plus facile.
Objectif du 1er niveau : Faire au moins 3-5 répétitions à la suite à la même distance avant de passer au niveau 2. Un coup est réussi quand votre chien tourne immédiatement vers vous après le clic.
Si le déclencheur bouge ou change d’intensité, restez au niveau 1 jusqu’à ce que votre chien ait regardé calmement (ou engagé) le déclencheur dans chaque direction. Passez ensuite au niveau 2.
2ème niveau : désengagement
Laissez votre chien remarquer le déclencheur à nouveau mais attendez maintenant 1 à 5s pour voir si votre chien propose de détourner le regard de lui même.
Si votre chien fixe le déclencheur plus de 5s, retournez au niveau 1
Au moment précis où votre chien se détourne (désengage) du déclencheur, cliquez.
Après le clic, récompensez.
Si votre chien réagit au déclencheur ou ne tourne pas la tête après le clic, éloignez vous du déclencheur pour recommencer à une distance plus facile.
Objectif du niveau 2 : Faire au moins 3-5 répétitions à la suite à la même distance avant de faire 1 à 5 pas vers le déclencheur. Un coup est réussi quand votre chien se désengage calmement du déclencheur.
Quand vous approchez, continuez le niveau 2si le déclencheur ne bouge pas ou ne varie pas d’intensité. Sinon reprenez au niveau 1
Un certain nombre de choses peuvent augmenter les risques d’agressivité chez le chien. Et malheureusement, craindre l’agressivité et tenter de la prévenir, amène parfois à la provoquer involontairement.
Face à certains conseils que je ne citerai pas, il faut simplement avoir un peu de bon sens. Un animal élevé dans un cadre où les problèmes se règlent par le conflit ou par la volonté d’asseoir son pouvoir sur l’autre […] aura bien du mal à être totalement zen et bien dans sa peau. La violence, même minime, n’engendre que la violence. Cela peut paraître bateau et banal et pourtant, cela se confirme réellement chez le chien. C’est important d’avoir ça en tête. (suite…)
Aujourd’hui, je vais me livrer à un exercice difficile. Je ne vais pas vous dire de ne pas utiliser le collier étrangleur même si je m’y oppose totalement, mais je vais tenter de vous expliquer les mécanismes d’apprentissage qu’il y a derrière le collier étrangleur. Autrement dit, comment ça marche.
Pour commencer, on va se mettre d’accord sur ce qu’est un collier étrangleur. C’est un collier qui forme un nœud coulissant et qui se referme sur le cou du chien sans rencontrer d’autres obstacles que le cou du chien. C’est-à-dire qu’il n’y a aucun arrêtoir. S’il y a un arrêtoir, le collier pourra étrangler totalement, partiellement voir pas du tout en fonction de l’endroit où se trouve cet arrêtoir.
Commençons par un principe de sécurité élémentaire : il y a un sens pour mettre le collier étrangleur. Ce sens dépend notamment du côté où marche le chien. Cela implique que durant tout le temps d’utilisation, le chien n’aura pas le droit de marcher de l’autre côté, à moins de retirer le collier et de le remettre dans le bon sens.
L’idée est que l’anneau devra pouvoir coulisser dès que la pression se relâchera. Le collier ne doit pas rester serré si le chien marche au pied.
Probablement le signal le plus incompris du langage canin, le grognement est bien plus un avertissement, il faut le voir comme une bonne nouvelle!
Le langage canin n’étant pas un langage aussi élaboré que celui des humains, qui possèdent toute une variété de mots et d’attitudes pour signifier leur mécontentement, le chien se sert du jappement, des pleurs et du grognement pour indiquer qu’une situation lui déplaît ou l’incommode. (suite…)